INFORMATIONS PRATIQUES
- Visa : la France est exemptée de visa pour les séjours de moins de 90 jours. Seul un passeport en cours de validité est nécessaire, valable 6 mois après la date de retour. Le formulaire de douane 250 doit impérativement être complété à l’entrée sur le territoire Bolivien.
- Meilleure période pour partir : saison sèche (avril à octobre).
- Décalage horaire : -6h en été & -5h en hiver vs. la France.
- Monnaie : Boliviano Bolivien – BOB ou Bs (1 € = 7,5 Bs).
- Prise électrique : prises A et C (115/230 V), vous aurez besoin d’un adaptateur en cas de prises A.
LA BOLIVIE
La Bolivie se distingue par une géographie contrastée, avec la cordillère des Andes à l’ouest, l’Altiplano, et à l’est, les vastes forêts tropicales et les plaines de l’Amazonie. Cette diversité se retrouve également dans la faune, où cohabitent à la fois lamas, condors des Andes et jaguars des forêts du nord.
La Bolivie a connu une instabilité politique persistante depuis le 19ème siècle, exacerbée par la colonisation espagnole et les conflits ethniques. L’exécution de l’empereur Atahualpa en 1532 a marqué le début de la chute de l’Empire inca et de la résistance indigène, conduisant à l’indépendance en 1825.
La population bolivienne est principalement constituée d’Amérindiens, notamment des Quechuas et des Aymaras, auxquels s’ajoutent des métis et une minorité de personnes d’origine européenne.
L’économie est soutenue par ses vastes ressources naturelles, une agriculture variée, et une industrie en expansion, notamment dans les secteurs minier, gazier, et pétrolier. Cependant, malgré ces atouts, la Bolivie demeure l’un des pays les plus pauvres d’Amérique du Sud.
VOLS & TRANSPORTS
✈️ Vols internationaux
Étant depuis près d’une semaine en roadtrip dans le désert chilien d’Atacama, le plus sec et le plus élevé du monde, nous avons rejoint la Bolivie en passant la frontière par Paso Hito Cajón.
Au retour, nous avons préféré partir depuis Lima au Pérou, et non depuis la Bolivie, car aucune compagnie ne propose de vols directs depuis La Paz vers la France. Nous avons pris un vol direct de Lima (LIM) au Pérou, à Paris-Charles de Gaulle (CDG), d’une durée de 12h15, par Air France.
🛩️ Vols internes
Quatre compagnies assurent les liaisons intérieures : Boliviana de Aviación (BoA), Amaszonas, Ecojet, et Transporte Aereo MilitarPoids (TAM).
Nous avons pris un vol interne depuis Sucre (SRE) pour rejoindre la capitale La Paz (LPB), avec une escale à Santa Cruz (VVI), d’une durée de 2h25, par la compagnie Boliviana de Aviación.
🚗 Location de voiture
En Bolivie, réserver un véhicule avec chauffeur est l’option la plus sage. En effet, l’état de certaines routes laisse à désirer et le peu d’indications disponibles rendent la conduite encore plus difficile.
PROGRAMME
- Jour 1 – Entrée en Bolivie par Paso Hito Cajon 🚗
- Jour 2 – Désert de Siloli – San Pedro de Quemez
- Jour 3 – San Pedro de Quemez – Salar d’Uyuni – Colchani
- Jour 4 – Uyuni – Potosí – Sucre
- Jour 5 – Sucre
Jour 6 – Sucre – La Paz 🛩️ – ChuquiñapiJour 7 – Chuquiñapi – Copacabana – KasaniJour 8 – Kasani – Juliaca – Lima ✈️
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Initialement, notre voyage devait se terminer par une visite de Copacabana et la découverte du lac Titicaca, situé à la frontière entre le Pérou et la Bolivie, à 3 800 mètres d’altitude. Ce lac, le plus haut navigable au monde, est habité par des communautés indiennes qui ont préservé leurs traditions et un mode de vie simple, centré sur la pêche et l’agriculture. La communauté Chuquiñapi nous aurait offert une perspective unique sur le lac en nous faisant naviguer à bord d’un catamaran à voile… Nous avions ensuite prévu de partir depuis Lima au Pérou, et non depuis la Bolivie, car aucune compagnie ne propose de vols directs depuis La Paz vers la France.
Malheureusement, nous avons dû modifier notre itinéraire sur les trois derniers jours pour éviter la ville de Juliaca, en raison des troubles politiques et sociaux qui ont secoué le Pérou fin 2022 et début 2023. À cette période, de violentes émeutes ont éclaté contre la présidente Dina Boluarte, qui avait pris les rênes du pays après la destitution de Pedro Castillo. Celui-ci, accusé de rébellion et de conspiration, avait tenté de dissoudre le Parlement en décembre 2022 pour éviter une nouvelle procédure de destitution, la troisième à son encontre.
JOUR 1 – ENTRÉE EN BOLIVIE
Notre chauffeur chilien vient nous chercher à l’hôtel à 8h30 et nous conduit jusqu’au poste frontière d’Hito Cajón, porte d’entrée de la région du Sud Lipez à 4 480 mètres d’altitude. À 10h00, notre chauffeur bolivien, Raymundo, nous attend de l’autre côté de la frontière.
Il est important de noter qu’en cas de mauvaises conditions climatiques, le poste frontière peut être fermé pour des raisons de sécurité. Si cela se produit, vous devrez rejoindre le poste frontière d’Ollagüe, ajoutant 300 km supplémentaires (environ 3h de route).
Lagunas Blanca y Verde
La Laguna Blanca et la Laguna Verde sont deux lagunes voisines situées au pied des volcans Juriques et Licancabur (respectivement à 5 704 et 5 960 mètres d’altitude), au cœur de la réserve nationale de faune andine Eduardo Avaroa. La Laguna Blanca est une vaste étendue d’eau laiteuse, sa couleur blanchâtre étant due à sa forte concentration en borax. La Laguna Verde, quant à elle, est célèbre pour sa couleur verte, résultant de l’accumulation de sédiments minéraux, notamment du cuivre, ainsi que de la présence abondante de diatomées extrémophiles.
On peut rejoindre une lagune depuis l’autre en empruntant les sentiers qui les entourent, en une vingtaine de minutes de marche environ. En voiture, le trajet dure à peine 5 minutes mais pour nous acclimater à l’altitude, notre chauffeur nous encourage à marcher tranquillement sur quelques centaines de mètres. À 4 350 mètres d’altitude, le manque d’oxygène se fait déjà sentir, et un effort trop soutenu pourrait entraîner le mal des montagnes. Le calme règne, nous sommes seuls au monde.
Désert de Dali
Le désert de Salvador Dalí, situé à 4 750 mètres d’altitude, se caractérise par ses crêtes rocheuses façonnées par le vent et ses dégradés de couleurs éclatantes. On y trouve des rochers ronds pesant plusieurs tonnes, posés là comme tombés du ciel. Ce paysage, avec ses formations étonnantes, semble réellement sortir de l’imagination du célèbre peintre catalan.
Laguna Salada & thermes de Polques
La Laguna Salada correspond en réalité à la partie ouest inondée du Salar Chalviri. Au sud de ce lac salé andin se trouvent les thermes de Polques, une zone où il est possible de se baigner dans une eau à près de 30°C. En plus de sa température agréable, l’eau riche en minéraux offre de nombreux bienfaits pour le corps, notamment en soulageant l’arthrite et les rhumatismes. C’est donc réchauffés que nous remontons dans le 4×4 pour rejoindre les geysers Sol de Mañana.
Geysers Sol de Mañana
Le champ de geysers Sol de Mañana, situé à plus de 4 850 mètres d’altitude, est nourri par l’activité volcanique souterraine résultant des interactions entre la plaque américaine et la plaque pacifique sud. On y trouve des cratères de boue bouillonnante ainsi que des fumerolles émettant des vapeurs de souffre, qui m’ont rappelé les paysages d’Islande.
Laguna Colorada
La Laguna Colorada, située à 4 278 mètres d’altitude, est remarquable pour sa couleur rouge-brique intense, qui résulte de la présence de phytoplancton réagissant aux rayons du soleil. Ses îles de borax, d’un blanc éclatant, créent un contraste frappant avec les nuances d’orange, de marron et de rose de l’eau. Lamas et vigognes viennent s’y abreuver, et pendant une partie de l’année, il attire également des colonies de flamants roses, permettant l’observation de trois des six espèces de flamants présents en Bolivie.
Désert de Siloli
Le désert de Siloli, à 4 700 mètres d’altitude, est une extension du désert d’Atacama, le plus aride au monde. Ce paysage unique est parsemé de formations rocheuses intrigantes, parmi lesquelles se distingue l’Árbol de Piedra, l’arbre de pierre, une structure façonnée par l’érosion du vent. Dans les rochers, on peut parfois apercevoir des viscaches des montagnes, petits rongeurs andins proches du chinchilla, qui se montrent étonnamment peu farouches.
🛏️ Nuit en plein coeur du désert à l’Hôtel Tayka del Desierto.
🫶🏼 Les hôtels Tayka sont des établissements communautaires destinés à favoriser le développement local en générant des emplois pour les habitants. En plus d’avoir participé à leur construction, les membres des villages y travaillent, et chaque réservation contribue à financer des projets communautaires comme l’amélioration des routes ou des infrastructures.
JOUR 2 – DÉSERT DE SILOLI & SAN PEDRO DE QUEMEZ
Aujourd’hui, nous poursuivons notre traversée des paysages du Sud Lipez, en nous dirigeant vers le nord.
Route des Joyaux
Nous longeons la frontière chilienne en empruntant la Route des Joyaux, aussi connue sous le nom de Route des 1001 lagunes et ainsi nommée pour les multiples lagunes qui se succèdent tout au long du parcours, chacune représentant un « joyau » aux teintes uniques : Ramaditas, Ch’arkota, Honda, Helionda, Cañapa.
Volcan Ollagüe
Nous faisons une halte au pied du volcan Ollagüe, culminant à 5 868 mètres d’altitude. Ce volcan, l’un des plus actifs de la Cordillère Occidentale, est doté d’un cratère de 1 250 mètres de diamètre. Encore en activité, il abrite l’une des mines de soufre les plus hautes au monde. Depuis le belvédère, on peut parfois observer une imposante fumerolle s’élevant à près d’une centaine de mètres de hauteur.
Salar de Chiguana
Nous traversons ensuite le Salar de Chiguana. Ce salar, situé à 3 650 mètres d’altitude et couvrant 415 km², est une étendue de sel du département de Potosí, parfois désignée comme la petite sœur du Salar d’Uyuni. Entouré de volcans, dont le volcan Tomasamil (5 900 m), ce salar est traversé par une ligne ferroviaire reliant la Estación Abaroa à Uyuni. On y trouve également d’anciens gisements de bore exploités au début du 20ème siècle.
San Pedro de Quemez
San Pedro de Quemez, situé à 3 690 mètres d’altitude dans le Nord Lipez, est un petit village niché au cœur du désert de sel dont les habitants se consacrent principalement à l’élevage de lamas et à la culture du quinoa. Durant la guerre du Pacifique, les soldats chiliens ont incendié le village, laissant des ruines qui subsistent encore aujourd’hui, juste à côté du village reconstruit. C’est ici que notre journée se termine, après avoir roulé près de 170 km.
🛏️ Nuit à l’Hôtel Tayka de Piedra, perché sur les hauteurs de San Pedro de Quemez, qui se trouve à quelques pas des ruines historiques du village incendié. Construit en roche volcanique, son architecture s’intègre parfaitement dans le cadre naturel qui l’entoure.
JOUR 3 – SALAR D’UYUNI & COLCHANI
Fin de notre traversée aujourd’hui, nous nous lançons à la découverte du plus vaste désert de sel au monde !
Grotte de la Galaxie & Cueva del Diablo
La Grotte de la Galaxie, située près du village d’Aguaquiza, a été découverte récemment, en 2003. Cette grotte, formée il y a 225 millions d’années lors de l’éruption du volcan Thunpa alors que le Salar était encore submergé, est constituée de roche calcaire issue de la solidification du magma au contact de l’eau. Les stalactites, constituées d’algues fossilisées, semblent taillées dans de la dentelle. À proximité, se trouve la Cueva del Diablo, grotte qui renferme un ancien cimetière de chullpas, des tombes pré-incas caractéristiques de la région andine. Un sentier bordé de cactus pétrifiés, semblables à des coraux, mène à un mirador offrant une vue panoramique à 360° sur les environs.
Salar d’Uyuni & île d’Incahuasi
Après près de 2h de piste, nous arrivons enfin sur le salar d’Uyuni, situé à 3 650 mètres d’altitude. La sensation est unique : le salar, d’une blancheur éclatante, est si plat que l’horizon semble tout simplement sans fin. Ce désert de sel, le plus grand du monde avec ses 10 500 km², a émergé il y a environ 15 000 ans après la disparition d’un lac préhistorique. Dans cette région, les précipitations annuelles ne dépassent pas les 190 mm.
Dans cet immense salar, des îlots de cactus parsèment le paysage, parmi lesquels l’île d’Incahuasi est la plus célèbre. En quechua, son nom se traduit par la maison de l’Inca. Pour y parvenir, nous parcourons environ 34 km sur cette vaste étendue blanche. Cette île, d’origine volcanique, se situe au cœur du salar et est recouverte de stromatolithes, colonies bactériennes fossilisées représentant les premières formes de vie sur Terre, ainsi que de cactus géants atteignant jusqu’à 12 mètres de hauteur, qui grandissent d’environ 1 cm par an. Nous grimpons jusqu’aux hauteurs de l’île pour profiter de la vue spectaculaire qu’elle offre sur le désert de sel et les volcans environnants, puis déjeunons sur place avant de reprendre notre route.
Colchani & son hôtel de sel
Dans l’après-midi, nous poursuivons notre traversée du salar en direction de l’est pendant environ 1h30 (73 km) jusqu’à la ville d’Uyuni.
Avant d’arriver, nous faisons une pause à Colchani pour découvrir une exploitation de sel. La majorité des habitants de ce village vivent de l’extraction du sel, qu’ils récoltent en blocs, pour les animaux, ou en grains, pour la consommation humaine, en utilisant des pics et des pioches. Le sel est ensuite entassé en petits monticules coniques. Les maisons des habitants sont également construites avec des blocs de sel extraits du Salar. À une dizaine de kilomètres se trouve un ancien hôtel de sel, désormais fermé depuis 2001 et transformé en musée.
🛏️ Nuit au Palacio de Sal Hôtel & Spa ****.
Établi en bordure du Salar d’Uyuni et récemment rénové, cet hôtel primé à plusieurs reprises parmi les plus insolites du monde est entièrement construit en sel, des murs aux plafonds, en passant par les sols et la plupart des meubles.
Nous arrivons en milieu d’après-midi, nous laissant ainsi le temps de découvrir les prestations du spa et de nous détendre dans la piscine intérieure avec vue sur le salar.
En fin d’après-midi, nous retrouvons notre chauffeur pour déguster un petit apéritif sur le salar. Après avoir parcouru quelques kilomètres, Raymundo dresse rapidement une petite table et nous sert un vin local, tandis que nous contemplons en silence les splendides teintes du coucher de soleil qui illuminent le ciel.
JOUR 4 – DE POTOSÍ À SUCRE
Nous partons tôt ce matin pour admirer le lever du soleil sur le salar, puis nous prenons la route vers Potosí, un trajet de 3 à 4h à travers la cordillère des Frailes.
Pulacayo
Pulacayo est un village minier centré autour de Huanchaca, la seconde plus grande mine d’argent du continent. Aujourd’hui presque abandonné, il abrite un musée qui évoque sa gloire d’antan. On y trouve également un cimetière de trains, utilisés autrefois pour transporter l’argent vers le Chili. Parmi les locomotives exposées, on peut voir celle qui a été attaquée par les célèbres bandits Butch Cassidy et Sundance Kid.
Potosí
Capitale du département du même nom, Potosí se trouve au pied du Cerro Rico, une montagne de la cordillère orientale des Andes qui abritait autrefois la plus grande mine d’argent au monde. Perchée à plus de 3900 mètres d’altitude, Potosí est l’une des villes les plus hautes du monde.
À Potosí, plusieurs sites architecturaux et historiques méritent d’être découverts. La cathédrale de Potosí est un exemple du style baroque et l’une des principales cathédrales d’Amérique latine. La Casa de la Moneda, un édifice colonial d’importance sur le continent, raconte une partie de l’histoire de la ville. La Tour de la Compañía de Jesús, avec son clocher en pierre construit par les jésuites au début du 18ème siècle, est un symbole de Potosí. Le Couvent de San Francisco, le cloître le plus ancien de Bolivie, offre un lieu de calme et de réflexion. Enfin, l’église de Santa Teresa et son couvent carmélite, aujourd’hui reconverti en musée d’Art sacré, présentent un aperçu intéressant de l’histoire religieuse et artistique locale.
🍽️ Déjeuner au restaurant Trufa Negra.
Nous quittons les hauts plateaux pour entamer notre descente vers les vallées du Chuquisaca, en direction de la ville coloniale de Sucre, nichée à 2810 mètres d’altitude. Nous traversons le fleuve Pilcomayo en passant sur le pont de Sucre, dont l’architecture détonne quelque peu dans cet environnement. Plus loin au sud, ce fleuve marque la frontière entre l’Argentine et le Paraguay. Après environ 160 km, soit 3h de route, nous atteignons Sucre en fin d’après-midi.
🛏️ Nuit à l’hôtel de Su Merced. Situé au cœur du quartier colonial, l’édifice date du 18ème siècle. Sa renommée repose sur son mobilier d’époque, sa cour baignée de soleil & ses superbes terrasses qui offrent l’une des plus belles vues panoramiques sur la ville blanche.
JOUR 5 – VISITE DE SUCRE
Située à 2 790 mètres d’altitude, Sucre est la capitale constitutionnelle de la Bolivie et est inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1991. C’est la première ville bolivienne à avoir obtenu son indépendance. Son centre historique, marqué par de nombreux monuments religieux, témoigne de l’attachement des Espagnols à la religion. Surnommée la « ville blanche », elle se distingue par son style architectural colonial, avec des maisons basses et blanches aux façades bien conservées, ainsi que ses parcs arborés. Bien que la plupart de ses constructions reflètent un style typiquement bolivien, la ville conserve une forte influence coloniale.
Plaza 25 de Mayo
La Plaza 25 de Mayo, également appelée Plaza Mayor ou Plaza de Armas, est la place principale de Sucre. Elle porte le nom de la date commémorative du mouvement d’indépendance du 25 mai 1809. Autour de cette place se trouvent les principaux bâtiments de la ville, dont la Maison de la Liberté, où l’indépendance du pays a été proclamée, ainsi que la préfecture du département et la cathédrale. La place est un lieu de rencontre apprécié des habitants qui aiment s’y retrouver et passer des heures à discuter sur les bancs.
Mercado Central
Le Mercado Central est un vaste marché couvert, vibrant de couleurs et de saveurs. Ses étals offrent une gamme variée de produits : fruits, fleurs, légumes, céréales, fromages et viandes. On peut y déguster des plats typiques et savourer des jus de fruits frais. Si vous êtes amateur, c’est l’endroit idéal pour vivre une expérience culinaire locale.
☕ Café Mirador San Miguel
Le Café Mirador San Miguel est situé dans un clocher d’église réaménagé. Réparti sur 5 niveaux, chaque étage dispose de quelques tables, permettant ainsi de savourer un bon café et des pâtisseries raffinées dans un cadre des plus atypique. Du sommet du clocher, vous bénéficierez d’une vue panoramique imprenable sur la ville.
Museo del Tesoro
Le musée du Trésor propose une visite interactive axée sur les techniques et l’art des métaux et pierres précieuses en Bolivie. L’occasion notamment d’en apprendre plus sur l’amétrine, mélange d’améthyste et de citrine également surnommée bolivianita, une pierre semi-précieuse unique aux nuances jaunes et violettes que l’on trouve exclusivement dans certaines mines du pays. La boutique du musée offre pour finir une excellente opportunité de dénicher de jolis souvenirs.
🍽️ Déjeuner à Typica Café Tostaduría
Un havre caché que l’on ne devine pas depuis l’extérieur, mais une fois à l’intérieur, on découvre une charmante cour intérieure baignée de soleil, où quelques tables ombragées invitent à la détente. Le menu propose une cuisine simple et goûteuse, avec des options comme des salades, des sandwichs, des empanadas, et des desserts, le tout accompagné de jus de fruits frais.
Couvent de la Recoleta
Nous entreprenons une petite marche digestive sportive pour grimper jusqu’à l’esplanade du couvent de la Recoleta, située sur les hauteurs de la ville. Érigé en 1601 par les franciscains, le couvent propose des visites guidées de son intérieur, où l’on peut admirer une collection de sculptures et de peintures datant du 17ème au 19ème siècle. À l’extérieur, se dresse un cèdre millénaire, unique représentant d’une espèce autrefois abondante à Sucre. Son mirador offre un panorama exceptionnel sur la ville.
Le Musée de l’Art Indigène
Le Musée de l’Art Indigène, également connu sous le nom de musée du textile, est un élément clé du programme de Rétablissement de l’Art Indigène mis en place par ASUR depuis 1986. Ce musée met en lumière l’art du tissage en préservant et en présentant les techniques traditionnelles des communautés Jalq’a et Tarabuco. Vous aurez l’occasion d’admirer des pièces textiles et des céramiques uniques, réalisées par des artisans locaux, ainsi que d’observer une démonstration en direct du travail d’une tisserande. La boutique du musée propose à la vente les œuvres réalisées par les artisans locaux.
🍽️ Dîner à La Taverne
Ce restaurant a été une belle découverte, proposant un menu qui associe les saveurs du terroir bolivien à la cuisine française, dans une ambiance douce et intimiste.
🛏️ Nuit à l’hôtel de Su Merced.
JOUR 6 – CRATÈRE DE MARAGUA
Randonnée sur le chemin des Incas, de Chataquila à Chaunaca
Nous partons sous une pluie battante en direction du village de Chataquila (3550 m d’altitude), où se trouve une charmante chapelle dédiée à la Vierge du même nom, à environ 1h de route. Le programme de la matinée est une descente à pied par un chemin pré-inca jusqu’à Chaunaca, mais la météo en a décidé autrement : emprunter ce chemin, devenu glissant et impraticable, est trop dangereux ce jour-là…
Si vous avez l’opportunité de la faire, cette randonnée de 6 km dure environ 3h avec un dénivelé de +70m/-770m et promet des paysages époustouflants. Ce sentier pavé, d’origine précolombienne, relie la Cumbre de Chataquila au village de Chaunaca et servait autrefois aux Incas pour transporter des marchandises à dos de lama. Encore aujourd’hui, il est régulièrement utilisé par les habitants locaux.
Village de Chaunaca
C’est donc en 4×4 et non à pied que nous rejoignons le village de Chaunaca, en empruntant une route de montagne étroite, sinueuse, et quelque peu dans le brouillard.
Chaunaca est un petit village indien où la communauté Jalq’a se consacre principalement au tissage traditionnel et à l’agriculture.
Comme alternative à la randonnée, notre chauffeur nous propose de rendre visite à la « sorcière » du village. Nous sommes donc accueillis chez une petite dame centenaire, qui nous fait découvrir son jardin où elle cultive des plantes médicinales et prépare des remèdes et décoctions pour les habitants du village. Un petit pique-nique improvisé à l’abri dans sa cour puis nous repartons pour rejoindre l’intérieur même du Cratère de Maragua.
Cratère de Maragua
Nichée au cœur des montagnes plissées aux teintes vertes et rouges de la cordillère de Los Frailes, cette formation impressionnante, mesurant 8 km de diamètre, alimente les débats sur son origine : est-elle le résultat de la compression des montagnes ou le vestige d’une météorite tombée du ciel ? Ce site naturel remarquable abrite également le site de Niñu Mayu, connu pour ses empreintes de dinosaures datant du Crétacé, ainsi que la grotte du Diable où se cache une surprenante cascade.
Sur le chemin du retour vers Sucre, nous faisons une pause au Mirador de Maragua, offrant une vue imprenable sur l’ensemble du cratère.
🛏️ Nuit à l’hôtel de Su Merced.
JOUR 7 – DE SUCRE À LA PAZ
Après un court vol entre Sucre et La Paz, nous atterrissons à l’aéroport international El Alto, de quoi prendre un bain de foule et de dépaysement immédiat ! Située au pied du massif Illimani, culminant à 6462 mètres, La Paz est la capitale administrative de la Bolivie. Son nom officiel, Ciudad de Nuestra Señora de La Paz, signifie « la ville de la paix », tandis que les habitants aymaras lui préfèrent encore son ancien nom, Chuqi Yapu. Capitale la plus haute du monde, La Paz se déploie entre 3000 mètres où se trouvent les quartiers plus aisés, et 4000 mètres, sur les hauteurs de l’Alto où résident les populations les plus défavorisées, le centre historique se situant autour des 3600 mètres d’altitude. La ville est un véritable bouillonnement urbain, abritant plus de 2,3 millions de personnes. La vie y est animée, avec son lot de circulation, de bruit, de pollution, et une urbanisation qui grimpe sans cesse le long des flancs montagneux environnants.
La Paz n’a pas grand-chose d’exceptionnel au niveau architectural, à l’exception de quelques ruelles pittoresques et quelques places qui rappellent l’époque coloniale espagnole. On en fait toutefois rapidement le tour, en une à deux journées. Optez pour un hébergement dans le centre historique, près de la Plaza Mayor de San Francisco ou du quartier du marché aux sorcières, ou dans le plus paisible quartier de Sopocachi.
🚠 À La Paz, il n’y a pas de métro mais un réseau de téléphériques, qui s’adapte mieux aux particularités géographiques de la ville. Une dizaine de lignes ont ainsi été mises en place, facilitant l’accès à différents quartiers. Parmi elles, la plus intéressante est certainement la ligne rouge qui s’emprunte à la Estación Teleférico Central. En effet, elle survole le vaste Cementerio General de La Paz, le quartier coloré de Chualluma, et se dirige jusqu’à El Alto, offrant une vue unique sur la ville.
Plaza Mayor de San Francisco
La Plaza Mayor de San Francisco est la place centrale de La Paz, dominée par l’église San Francisco, l’un des édifices religieux emblématiques de la ville. Pendant la journée, cette place est le théâtre des marchands ambulants qui proposent une variété de produits et services allant du cirage de chaussures à la vente de jus de canne à sucre. En soirée, l’animation se poursuit avec des spectacles de danse variés, offrant une ambiance typique et locale.
Marché des sorcières
Le marché des sorcières, également connu sous le nom de Mercado de las Brujas ou Mercado de Hechicería, occupe plusieurs rues où de petites échoppes éclectiques sont tenues par des cholitas vêtues de leurs chapeaux melon et de leurs jupes colorées. C’est un véritable sanctuaire de la culture aymara, où l’on trouve divers objets en lien avec Pachamama, la Déesse Terre Mère, et les rites traditionnels associés. Vous pourrez ainsi y découvrir des fœtus de lamas momifiés suspendus sur les étals, utilisés comme offrandes à enterrer sous les habitations pour protéger et assurer la bonne santé des membres de la famille, des becs de toucans pour guérir les blessures ou encore des grenouilles séchées pour attirer la chance. Le marché propose également une variété de remèdes traditionnels, potions magiques, objets mystiques, et huiles essentielles destinées à soulager divers maux, comme le mal des montagnes.
Calle Apolinar Jaén
Cette ruelle pavée étroite, longue d’une centaine de mètres, est l’une des rares de la capitale à avoir conservé son charme colonial. On y trouve des maisons colorées aux balcons ornés, qui abritent des boutiques, des galeries d’art présentant des œuvres d’artistes boliviens contemporains et traditionnels, ainsi que des cafés. À la fois piétonne et bohème, la rue abrite également la plus importante concentration de musées de la ville avec ses cinq petits musées, qui couvrent des sujets allant des instruments de musique aux précieux métaux précolombiens. Historiquement, au 16ème siècle, cette rue, alors connue sous le nom de Cabra-Cancha, servait de marché pour le commerce des camélidés andins.
Plaza Murillo
La Plaza Murillo est le cœur administratif de la ville, avec la Cathédrale, le Palais Présidentiel et le Congrès national qui la bordent. Elle est ornée de statues de personnalités marquantes de l’histoire bolivienne, y compris celle de Pedro Domingo Murillo, à qui la place doit son nom. Nous ne nous y sommes pas attardés à cause des nombreux pigeons, attirés par les habitants qui les nourrissent au centre de la place…
🍽️ Dîner au restaurant Peña Huari, dont l’entrée se trouve au premier étage d’un bâtiment. Il propose un spectacle folklorique, offrant un aperçu des diverses danses traditionnelles boliviennes, avec des costumes colorées et de la musique live. Cependant, il faut y aller en sachant à quoi s’attendre : c’est un restaurant destiné aux touristes, et la cuisine, bien que correcte avec son buffet de salades et de plats traditionnels, ne doit pas être la principale raison de votre visite. L’attrait réside dans le spectacle proposé, qui est une excellente alternative si vous ne pouvez pas assister à un carnaval local !
🛏️ Nuit à l’hôtel Naira, une maison coloniale restaurée sur la rue Sagarnaga, en plein cœur du centre historique de La Paz, à quelques pas seulement de la Plaza Mayor de San Francisco.
¡Gracias Bolivia!
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